Ghosn était très fier d’annoncer l’embauche de 1000 CDI en 2015. En fait des recrutements étaient déjà en cours dans certains secteurs, mais la consigne était de se taire pour laisser la primeur de l’annonce au PDG.
Pas de scoop pourtant : ces recrutements étaient inscrits dans l’accord compétitivité, qui prévoyait 760 embauches à condition qu’il y ait 8260 départs (soit un solde de 7500 suppressions d’emplois). S’il y a plus d’embauches que prévu, c’est uniquement parce que les départs dépassent déjà les prévisions et que dans certains secteurs, il y a le feu au lac.
Ces recrutements ont donc lieu sur fond de dégraissage massif et de détérioration des conditions de travail. N’en déplaise à Ghosn : Renault supprime bien des emplois, et n’en crée pas.