Pour exiger une hausse de leurs salaires, plus de la moitié des salariés de l’usine Renault en Turquie ont commencé une grève dans la nuit de jeudi à vendredi.
Plus de la moitié des quelque 5 000 salariés de l’usine du constructeur automobile français Renault à Bursa (nord-ouest de la Turquie) ont cessé le travail vendredi pour exiger une hausse de leurs salaires, a-t-on appris auprès de la direction.
Grève dans une usine Renault de Turquie par 20Minutes
Les ouvriers ont entamé leur mouvement de protestation dans la nuit de jeudi à vendredi et plusieurs centaines d’entre eux se sont rassemblés vendredi toute la journée devant le site, reprenant des slogans hostiles à la direction et aux syndicats, ont raconté les médias locaux.
Réclamation d’une hausse de 60 % de leurs salaires
Cités par l’agence de presse progouvernementale Anatolie, les grévistes ont expliqué s’être mis en grève pour obtenir de la direction de l’entreprise les mêmes avantages, dont une hausse de 60 % de leurs salaires, que ceux récemment obtenus par leurs collègues d’une autre usine turque fabriquant des pièces détachées pour plusieurs constructeurs automobiles.
Mouvement qualifié d’injustifiable par la firme
La production de l’usine a été suspendue, a confirmé à l’AFP un porte-parole de la direction de Renault Turquie s’exprimant sous couvert de l’anonymat.Le représentant du constructeur a condamné l’arrêt de travail et rejeté les revendications des grévistes.
« Ce mouvement est absolument injustifiable car ce qu’ils font est contraire à la loi », a-t-il estimé, ajoutant qu’aucune négociation n’était envisagée.
Renault en Turquie depuis 1969
Spécialisée dans la carrosserie et l’assemblage de voitures telles que la Clio et la Fluence, l’usine Renault de Bursa est l’une des plus importantes de Turquie et affiche une capacité de production de 360 000 véhicules par an.
Renault produit dans ce pays depuis 1969, lorsqu’il a créé un partenariat avec Oyak, le fonds de pension de l’armée turque.
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