Les 5000 salariés de Renault-Oyak à Bursa (Turquie) sont en grève depuis jeudi 14 mai. Et leur mécontentement n’est pas que salarial. Les cadences imposées pour produire la Clio 4 sont infernales : 65 véhicules/heure contre 30 à Flins. Quant au syndicat unique et obligatoire de l’usine, Turk Metal, c’est une mafia au service des patrons. Renault a voulu licencier des salariés pour avoir osé démissionner de ce syndicat qui avait signé un accord salarial au rabais. Les grévistes ont bien eu raison d’élire leurs propres représentants, qui ne décident rien sans avoir fait voter d’abord les salariés.
L’usine de Bursa, créée en 1969, appartient à 51 % à Renault et à 49 % à Oyak, le très riche fonds de pension des officiers de l’armée turque. De là à confondre l’usine avec une caserne…