La CGT s’est trouvée accusée d’être responsable de l’emballement médiatique et boursier de jeudi dernier. Mais c’est la direction de Renault qui, par son absence de transparence, alimente les rumeurs et les doutes. Elle a gardé, par exemple, le silence suite à la venue de la répression des fraudes à Lardy, alors que de nombreux salariés en avaient été témoin et que tout le monde en parlait sur le site. La CGT n’a fait que relayer cette émotion, une semaine après, dans un tract qui dénonçait l’écart entre les objectifs annoncés par la direction et la réduction des délais, le manque de moyens et d’effectifs pour mettre les véhicules aux normes.
Ce ne sont pas les salariés, ni leurs représentants qui sont responsables du dépassement des normes d’émissions ou d’éventuelles fraudes. C’est la direction, son obsession de la réduction des coûts et de la marge opérationnelle. Les lanceurs d’alerte, salariés ou syndicats, doivent pouvoir s’exprimer publiquement, y compris chez Renault.