La Suède et la Finlande s’apprêtent à expulser une grosse partie des migrants accueillis en 2015, car fuir la misère et la faim n’est pas une raison valable pour être accueilli au sein du continent le plus riche du monde. Quant à la France de Hollande, la question ne se pose même pas puisque le gouvernement français ne s’était engagé à recueillir que 12 000 migrants en 2015 et le même nombre en 2016 quand la Suède, un pays dix fois moins peuplé, en a accueillis 200 000 rien qu’en 2015. Si les dirigeants suédois ont un comportement peu glorieux, comment qualifier celui des dirigeants français ?
Un pas supplémentaire vient d’être franchi : les députés danois ont voté la confiscation à l’entrée des migrants de tous leurs biens au-dessus de 1 350 €. En Suisse, en Allemagne en Bavière ou dans le Bade-Wurtemberg, on leur laisse encore moins. Ainsi, l’Europe achèverait de dépouiller les réfugiés avant de les renvoyer d’où ils sont partis, livrés aux mafias qui les avaient déjà rançonnés !
Les conséquences des interventions impérialistes
Comme si c’était de gaîté de cœur que ces familles avaient abandonné ce qui faisait leur vie dans des territoires mis à feu et à sang ! Et ceux qui ont bombardé l’Irak de Saddam Hussein ou la Lybie de Kadhafi ont une lourde responsabilité dans tout ce gâchis. Ils ont livré ces pays à des bandes armées qui tuent, rançonnent et se répandent tout autour, créant ou développant les Boko Haram, Aqmi et autres Daesh.
Des milliers de réfugiés tentent ainsi de se réfugier vers une terre promise européenne où on les chasse d’une « jungle » à un autre bidonville, pour finir refoulés et renvoyés à leur enfer.
La dureté des discours annonce celle des attaques
Quelle honte ! Comme on est loin de septembre dernier où la bouleversante photo du cadavre d’un gamin syrien sur une plage de Turquie avait ému l’opinion et, pour un temps, contraint les dirigeants européens à faire mine de compassion. Finies les larmes de crocodile, la mode est désormais aux discours qui n’ont rien à envier à l’extrême droite.
En France, comme dans d’autres pays, certains invoquent « l’opinion publique » qui, à coups de sondages aux questions tendancieuses, approuverait la fermeté des dirigeants. Une opinion que les Hollande et Valls voudraient tétanisée par la peur des attentats, une peur que contribuent à entretenir les déclarations martiales de nos dirigeants.
Des mesures indignes sont donc prises. Pour justifier l’omniprésence policière, on fait voter une deuxième prolongation de trois mois d’un état d’urgence en passe de devenir permanent. En fait, il s’agit de lois d’exception peu efficaces contre le terrorisme, mais qui s’attaquent à nos libertés.
Et en arrière-plan, patronat et gouvernement profitent du climat ainsi créé pour multiplier les attaques contre les travailleurs, licencier ou condamner à la prison les militants en lutte comme ceux de Goodyear. Il s’agit d’essayer d’intimider et de couvrir la voix de ceux qui protestent. Mais leur affaire n’est pas dans la poche.
Une riposte à construire
Heureusement, samedi dernier, tous ceux qui protestaient contre les lois d’exception ont défilé dans la rue dans 70 villes du pays. Et il faudra bien une riposte du monde du travail, seul espoir pour remettre les pendules à l’heure avec nos gouvernants et les contraindre à un minimum d’humanité.
Éditorial des bulletins d’entreprise du 1er février 2016
Le Pen : une bourgeoise friquée, loin des classes populaires
La dirigeante du Front National vient d’être épinglée par le fisc pour avoir sous-estimé son patrimoine. Copropriétaire de 4 maisons cossues agrémentées d’un beau parc, Marine Le Pen, fille d’un père multi millionnaire, cache pudiquement son profil de bourgeoise aisée pour capter les voix de l’électorat populaire.
Et c’est une double imposture qu’elle se déclare anti-système et se prétend porte-parole des petites gens.