La loi Travail de Myriam El Khomri, c’est la réforme du Code du travail que réclamaient depuis très longtemps le Medef et les manitous du CAC 40. Sarkozy et Chirac n’avaient pas osé exaucer leurs vœux, mais Hollande et Valls, si !
Faisons-leur remballer leurs attaques
Leur réforme, c’est d’abord rendre les licenciements moins chers et plus faciles pour les patrons. C’est remettre en cause la réglementation du temps de travail, avec des journées de 12 heures et des semaines de 60 heures, et rendre la modulation possible sur trois ans. C’est permettre aux patrons de payer des heures supplémentaires à 10 %. C’est faire sauter les limitations au temps de travail des apprentis. C’est permettre la remise en cause des jours de congé en cas de décès d’un proche. Et bien d’autres attaques. La liste est longue.
Le gouvernement veut des « accords d’entreprise » pour mieux permettre aux patrons de se passer des règles du droit du travail pour tous et de nous imposer des reculs sur nos conditions de vie, de travail et de salaire. Quant à ce qu’ils appellent le « dialogue social », c’est uniquement le chantage patronal pour domestiquer les syndicats et obtenir leur signature.
Cette loi s’ajoute à tous les mauvais coups contre les travailleurs de tous les secteurs, du privé comme du public : hospitaliers, cheminots, postiers, enseignants, salariés de l’automobile, de la chimie, des transports… Sans oublier les menaces qui pèsent sur l’assurance chômage.
#OnVautMieuxQueÇa !
Il faut faire remballer sa loi Travail au gouvernement des patrons ! Le plus vite sera le mieux. Ce lundi soir, plus de 780 000 personnes avaient déjà signé une pétition sur Internet. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes diffusent leur indignation face à ce projet scélérat, en décortiquent les articles. Ils contrent les mensonges du gouvernement et appellent à lutter.
« La lutte contre cette loi, doit être le début d’une lutte contre le système tout entier », pointe même un Youtubeur (de #OnVautMieuxQueCa). Il a raison, mille fois raison.
Le 9 mars, tous ensemble, le coup d’envoi
La date du mercredi 9 mars pour descendre dans les rues dans tout le pays a été lancée. Elle a été reprise par des organisations de jeunes, par des syndicats, elle se propage sur les réseaux sociaux. C’est une première occasion, il faut la saisir. Dans la panique, Valls a annoncé que la présentation du projet de loi au conseil des ministres serait reportée de 15 jours, tout en disant que ça ne changerait rien. Donc pas d’hésitation, maintenons cette date de mobilisation.
Retrouvons-nous en assemblées générales, en grève, rejoignons les jeunes et nos collègues des autres secteurs dans la rue. Quand la base s’exprime et s’organise, c’est le meilleur moyen de lancer la lame de fond et de se donner les moyens de gagner.
On a vu les agriculteurs, les opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes, les taxis, se faire entendre ces derniers jours. Au monde du travail aussi de se faire entendre, massivement.
Mobilisés tous ensemble, nous sommes bien plus puissants que la poignée de grands patrons à qui ce gouvernement obéit. Faisons du 9 mars une première démonstration de notre force, et un début du cauchemar pour le gouvernement du Medef.
Les directions des confédérations syndicales se sont réunies la semaine dernière… pour décider de se revoir le 3 mars. Elles pleurent après le « dialogue social », elles hésitent, elles tergiversent. Face à l’ampleur des enjeux, c’est dérisoire. Cette semaine, vu l’indignation et les préparatifs de la base, suivront-elles le mouvement ? En tout cas, avec ou sans les directions syndicales, il est plus que temps d’entrer dans la lutte. Un nouvel épisode peut s’annoncer, où les craintes vont changer de camp.
Le 9 mars, tous dans la rue ! Retrait de la loi Travail