À droite comme au PS, c’est le défilé des aspirants candidats à l’élection présidentielle. Sarkozy et Hollande ont tellement dégoûté la population que tous leurs seconds couteaux se disent qu’ils ont une chance. Mais ce qu’ils ont à proposer n’est pas bien différent : austérité et suppressions d’emplois pour les travailleurs, allègements d’impôt pour le patronat. Quand ils cherchent à se distinguer, c’est en allant toujours plus loin vers les idées nauséabondes du Front national, en déployant un discours anti-immigrés qui ne vise qu’à diviser les travailleurs.
Ne nous laissons pas diviser
Les premiers à subir la surenchère démagogique des futurs candidats sont les migrants. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, s’est rendu à Calais la semaine dernière pour annoncer le démantèlement à venir de la « jungle ».
Si les conditions de vie dans le camp s’aggravent de jour en jour, c’est d’abord du fait du harcèlement de la police. Le démantèlement du camp de Calais n’aurait pour seul résultat que de constituer un autre camp ailleurs, plus précaire encore. Comme à Paris, où les opérations policières se sont multipliées contre des campements ces derniers mois, sans que les migrants délogés n’aient de solution d’hébergement.
Le mur de la honte
Ce monde tourne vraiment à l’envers. Nos dirigeants multiplient les guerres, soutiennent des dictateurs à travers le monde et provoquent la misère aux quatre coins de la planète. Mais ceux qui tentent de fuir ces situations se retrouvent accusés et pourchassés. La politique de l’Europe des barbelés, de fermeture de frontières et de répression policière, fait des milliers de morts chaque année. Les criminels, ce sont nos gouvernants.
Comment faire entendre le monde du travail ?
À la fête de l’Humanité, le PCF a prétendu œuvrer pour l’unité à la gauche du PS en réunissant les Montebourg, Hamon, Duflot et autre Mélenchon. Tous d’anciens ministres, qui se sont affichés contre la loi Travail mais en avaient accepté bien d’autres lorsqu’ils étaient au gouvernement. Chacun écoutant son ambition, pas sûr qu’ils parviennent à une candidature commune. Mais quelles que soient leurs tractations, ils n’offrent aucune perspective de mobilisation pour le monde du travail.
Ces intérêts des travailleurs, il faudra les défendre dans les usines, dans les entreprises, dans les services publics et dans la rue. C’est sur le terrain de la lutte des classes que les travailleurs se feront entendre.
La journée de mobilisation appelée par les syndicats le 15 septembre sera une occasion de réaffirmer que, si la loi Travail a été adoptée au parlement, elle est toujours rejetée par la population.
Cette mobilisation, il faudra la poursuivre, contre la loi Travail, mais aussi contre les nouveaux plans de licenciements, comme à Alstom et SFR, contre les plans de compétitivité et toutes ces attaques annoncées. Le patronat, lui, n’attend pas 2017 pour mener sa lutte de classe, alors à notre tour de mener la nôtre !
Tous à la manifestation contre la loi Travail
Jeudi 15 septembre à 14 h, place de la Bastille à Paris