Leur Europe et la nôtre

 

À en croire les échos venant de presque tous les 28 pays membres de l’Union Européenne, les élections européennes risquent de voir arriver en tête… les abstentionnistes.

Si l’abstention veut dire quelque chose, c’est bien le dégoût ou l’indifférence à l’encontre des  institutions européennes et des différents partis de droite, comme prétendus de gauche, qui gouvernent l’Europe.

Ici, la droite cible les plus de 65 ans, réputés fidèles des urnes, en espérant ainsi mieux sauver la face que le PS. Encore un peu, et Jean-François Copé organisera le ramassage dans les maisons de retraite le jour du vote.

Évidemment, le prochain scrutin n’a pas de quoi susciter l’enthousiasme. Il n’y a pas de raison que les politiciens tiennent davantage leurs promesses au Parlement européen qu’à l’Assemblée nationale, ni qu’ils y mènent une autre politique.

 

Le refrain mensonger du nationalisme

 

Dans le même temps, les gouvernants de droite comme de gauche voudraient nous faire croire que la démolition des retraites, les privatisations de services publics et toutes les attaques contre le monde du travail seraient imposées… par l’Europe. Bref, que  ce serait « la faute à Bruxelles ».

En fait, la petite musique du PS est assez connue et, de Montebourg au Front National, elle est reprise sur tous les tons par bon nombre de politiciens de droite, d’extrême droite ou de gauche en campagne.

La faute à Bruxelles ? Sauf que la Commission européenne est élue par les dirigeants politiques de chaque pays membre et que ses décisions sont soumises à leur veto, a fortiori celui des pays les plus puissants de l’UE : la France et l’Allemagne.

 

Vive l’Europe des travailleurs

 

Un repli dans nos frontières nationales ne nous renforcerait pas vis-à-vis de cette classe de rapaces bien de chez nous. Dans ce qu’ils appellent la « souveraineté nationale », il n’y a pas là l’ombre d’une perspective qui améliorerait notre situation.

Il ne faut donc pas se tromper d’ennemis. Nous aurions tout à perdre à nous couper des travailleurs des autres pays, payés moins chers et plus durement exploités. Au contraire, c’est auprès d’eux, qui souvent travaillent pour les mêmes entreprises qu’ici, que nous trouverons nos alliés dans les luttes à venir.

 

Des frontières… de classes

 

Dans cette campagne pour les élections européennes, seule l’extrême gauche révolutionnaire, le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) et Lutte Ouvrière, défend les intérêts des travailleurs en affirmant qu’à travers les frontières, c’est bien une seule et même classe qui se fait exploiter et devra s’unir pour inverser la vapeur.

Les listes du NPA et de LO sont les seules donnant la possibilité d’utiliser son bulletin de vote pour dire que les travailleurs refusent l’austérité, quelle que soit sa couleur politique. Qu’il faut faire payer les riches, les spéculateurs et les actionnaires dont la crise a encore accru la fortune. Que pour cela, il faudra des luttes sociales d’ampleur, mettant en avant des revendications comme l’interdiction des licenciements, l’augmentation générale des salaires et des pensions.

 

Le 25 mai aux élections européennes :

Votez pour la liste NPA « Pour une Europe des travailleurs et des peuples, envoyons Valser l’austérité et le gouvernement » conduite parOlivier Besancenot

 

Editorial des bulletins d’entreprise du 13 mai 2014

 


Besancenot au Technocentre

Olivier Besancenot sera à la gare routière du TCR mardi 20 mai après-midi. L’occasion d’échanger en sortant du travail, sur l’Europe, la situation en France et sur bien d’autres sujets…

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