70 travailleurs de l’usine AvtoVAZ de Togliatti, en Russie, se sont mis en grève dans la nuit du 5 au 6 avril dernier.
A l’origine de leur colère, la baisse de leur salaire de mars de 20 000 à 11 000 roubles (soit de 490 à 270 €), conséquence d’une nouvelle organisation du travail qui supprime des primes.
Mais le salaire n’a été que le détonateur. Conditions de travail dangereuses, flicage permanent : c’est le quotidien du travail sur chaîne à Togliatti qui s’est dégradé fortement depuis l’arrivée de Renault, que décrivent ces grévistes.
A leur demande d’augmentation, la direction a répondu : « Si les ouvriers voulaient une augmentation, ils feraient grève. Mais il n’y a pas de grève, donc ils ne veulent pas d’augmentation ».
Pas de grève ? Et pour cause : suite à celle-ci, la direction a procédé à une quinzaine de licenciements déguisés en départs « volontaires ». Révoltant !