Il y a de l’écho…

Des compteurs à dormir debout

La direction vient de reporter l’écrêtage des compteurs de congés du 31/12/2019 au 31/12/2020 (Compteurs Temps Individuels écrêtés à 15 jours, bascule des Compteurs Temps Collectifs supérieurs à 10 jours dans le CTI puis remise à zéro des CTC). Un cadeau ? Pas vraiment. Dans les secteurs en surchar-ge, la direction préfère que les salariés ne posent pas de congés pour éviter l’écrêtage. En usine, elle veut garder les CTC pour imposer des jours non travaillés. Les salariés doivent ensuite rendre ces jours (ex : le samedi) tant que leur CTC est négatif. Ce report n’est donc pas pour les beaux yeux des salariés.

J’ai deux nouvelles …

Avec l’Ingénierie qui passe à la méthode Agile, chacun ne devrait plus travailler que sur un seul projet. C’est plutôt une bonne nouvelle, sauf que cette réorganisation s’effectuera à effectif constant. Pour y arriver, la direction prévoit par exemple que les PFE et les PPC affectés désormais à un seul projet assureront plusieurs fonctions ou prestations au lieu d’une. Il y avait bien un loup.

Le grand bond en arrière

Avec la méthode Agile, les plateaux projets vont passer de 40 (ex : BJA) jusqu’à 200 personnes. C’est-à-dire comme c’était le cas auparavant. Disruptif !

Les rats d’hôtel

Certains chefs obsédés par les économies veulent limiter les nuits d’hôtels lors des déplacements. Ce qui revient à imposer des allers-retours dans la journée, d’autant plus fatigants et dangereux qu’il faudrait aussi éviter les péages d’autoroute. La sécurité des salariés ne va quand-même pas passer avant celle du Free Cash Flow et la prime du chef.

Toujours un métro de retard

La veille de la grève à la RATP, la direction du Technocentre a recommandé de privilégier le télétravail. Une possibilité dont ne bénéficient malheureusement toujours pas tous ceux qui travaillent en atelier et la plupart des prestataires, dont certains ont galéré pour venir au TCR vendredi 13. Et même pas un petit mot pour eux…

Changement de CAP

L’accord de compétitivité Renault CAP 2020, qui devait se terminer le 13 janvier 2020, vient d’être prolongé. La direction veut prendre le temps d’instaurer à la place des accords locaux sur le temps de travail. Michelin impose déjà des accords de compétitivité par site en échange d’affectation de volumes de production ou d’études. Des méthodes que l’ex-PDG de Michelin s’empresse d’importer à Renault depuis qu’il en a pris la tête.

Odyssée : tout un périple

Le nouveau bâtiment du TCR, actuellement en travaux derrière le Design, vient d’être nommé « Odyssée ». En tout cas, ce ne sera pas l’odyssée de l’espace vu la réduction des espaces individuels de travail qui passeront, avec le e-TCR, de 8 à 5 m2.

Ecologie buissonnière

Bolloré et Van den Acker ont présenté le nouveau SUV de Renault, Captur, au salon automobile de Francfort. Tandis qu’aux stands BMW et VW des militants de Greenpeace montaient sur des SUV pour dénoncer ces « tueurs de climat » et qu’à l’extérieur, 20 000 manifestants appelaient à une « révolution des transports »… Deux mondes à part.

Fiat Punto… finale

Au salon de Francfort, Bolloré a déclaré à la presse que Renault et Fiat, « c’est le passé. Nous ne parlons plus l’un avec l’autre. » La transparence n’étant pas l’apanage des grandes entreprises, il n’est pas sûr que ça fasse taire les rumeurs.

La régression digitale

A Renault Cergy, la Direction Logistique Pièces et Accessoires (DLPA) a mis en place fin juin un nouveau logiciel de gestion des stocks et des commandes appelé WMS. Mais en guise de « révolution digitale », la migration vers WMS a semé la pagaille et entraîne d’énormes retards dans la livraison des pièces de rechange. C’est la crise dans le réseau. La pression est mise sur les salariés, qui en plus des samedis et des dimanches travaillés, viennent d’apprendre la suspension des congés de fin d’année. Le modèle de la DPLA, c’est Amazon. Pour les conditions de travail, elle vient d’y arriver.

Quand sonne le Cléon

A Renault Cléon, la direction veut ouvrir une période de 6 mois pendant laquelle elle pourrait déclencher du chômage partiel secteur par secteur. Elle voudrait aussi négocier un accord local sur le temps de travail (comprendre : flexibilité). Hasard. Celle-ci invoque des problèmes d’approvisionnement dus aux fournisseurs. C’est pourtant la conséquence de sa politique à court terme : réduction des coûts, travail à flux tendu, externalisations à outrance, pression sur les fournisseurs… Et ce serait aux salariés de payer ?

La grève : GM un peu, beaucoup…

Après les sacrifices faits lors du dépôt de bilan de General Motors en 2009 (14 usines fermées, salaires et acquis sociaux rabotés…), les salariés en ont assez. Ils se sont mis en grève par dizaines de milliers, obligeant GM à stopper ses usines aux USA. Avec 35 milliards de dollars de bénéfices en trois ans, GM ne pourrait pas augmenter les salaires et embaucher ?!

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