Le tour des travailleurs, c’est le 9 avril

Le deuxième tour des élections départementales a confirmé le premier : les milieux populaires ont déserté les urnes, la droite en a tiré largement parti, le Front national obtient une soixantaine d’élus et le Parti socialiste perd la moitié des départements qu’il gérait. Valls est bien obligé cette fois de reconnaître la défaite mais annonce la poursuite de la politique antisociale qui y a conduit !

Le Pen et Sarkozy préparent 2017

Pas la peine d’écouter les commentateurs politiques pour comprendre que la claque infligée au PS profite aujourd’hui à tous ceux qui rêvent de revenir au pouvoir ou d’y accéder pour mener la même politique au service des riches et des patrons, avec tout ce qu’ils pourront rajouter de mesures anti chômeurs, anti immigrés et profondément réactionnaires.

À ce petit jeu électoral, tous les travailleurs, les jeunes, les classes populaires seront perdants. Alors décidément, c’est sur un autre terrain que nous devons fourbir nos armes !

C’est dès maintenant que le monde du travail doit riposter

De toute façon, nous n’avons pas le temps d’attendre les prochaines élections. C’est maintenant que nous bouclons les fins de mois le 20, voire le 15. C’est maintenant que les patrons dégomment les emplois par milliers tout en empochant les millions, comme à Sanofi : 4 000 emplois supprimés, 4 millions pour le nouveau boss en cadeau de bienvenue. C’est dès maintenant qu’il faut riposter.

Certains s’y sont mis, dans des entreprises aussi différentes que Radio France ou PSA Sevelnord, sur l’emploi pour la première ou les salaires pour la seconde.

Mais les réactions, d’importance diverse, touchent bien des secteurs, fréquemment provoquées par les déclarations de bénéfices des grands groupes, de salaires mirobolants de PDG ou de dépenses fastueuses d’une direction ou d’actionnaires.

Des réactions auxquelles s’ajoutent des grèves ou des débrayages locaux contre les restrictions budgétaires, les suppressions et les manques d’effectifs, les trop fortes charges de travail, et bien sûr les licenciements et fermetures d’usines ou de sites : à la Poste, la SNCF, Radio France, dans les hôpitaux, chez les travailleurs sociaux, les douaniers, les inspecteurs du travail, les agents territoriaux, les travailleurs des équipements sportifs ou des cantines, les enseignants de collèges ou de CFA, les contrôleurs aériens…

Sans oublier la Guadeloupe, où la journée de grève générale du 26 mars a été un vrai succès, le reflet de la colère sociale contenue depuis des années.

Une première étape : Tous en grève le 9 avril !

Les organisations syndicales FO, CGT, Solidaires et FSU appellent pour la première fois depuis très longtemps à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles contre la politique d’austérité du gouvernement, pour l’augmentation des salaires et pour le retrait de la loi Macron, qui va généraliser le travail du dimanche et casser le Code du travail afin de donner encore plus de droits au patronat.

Saisissons-nous de cette journée pour faire entendre la voix de celles et ceux qui n’en peuvent plus de la politique du gouvernement PS Medef.
Soyons nombreux en grève et dans la rue, pour avancer dans l’idée de faire converger toutes les luttes dispersées. Mais avec la certitude qu’une seule journée ne suffira pas pour faire reculer Valls et Hollande, que cela doit être le début d’un retour prolongé du monde du travail sur la scène sociale.

 

Éditorial des bulletins d’entreprise du 30 mars 2015

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *