DA DA DA ♫ ich lieb’ dich nicht… ♫
Avec la succession des réformes sur les retraites, plus moyen de partir tranquille en Dispense d’Activité. De nombreux salariés Renault ont déjà appris après leur départ en DA qu’ils perdraient 10 % sur leur retraite complémentaire s’ils ne travaillaient pas un an de plus que l’âge de leur retraite à taux plein, obligeant certains à reprendre le collier. Ceux qui sont partis en DA en 2019 risquent maintenant de subir la même punition avec l’âge pivot. Faire des lois pour nous gâcher l’existence, c’est un vrai DAda.
Pour les Bézieux du patronat
Le patron du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux a été un des seuls à applaudir à l’âge pivot à 64 ans annoncé par Edouard Philippe mercredi dernier. Pourtant, les patrons ne rêvent que de se débarrasser des salariés âgés, jugés moins productifs et plus chers. Dispense d’Activité à Renault, Congé senior d’une durée de 5 ans avant la retraite à PSA St Ouen… Faudrait savoir.
Sur les chapeaux de Roux
Roux de Bézieux, encore lui, a assuré que « si l’âge pivot est instauré, on sera au rendez-vous pour l’emploi des seniors » pour les garder dans les entreprises. En cessant par exemple de renouveler les Dispenses d’Activité chez Renault ?
Black friday
Dans les services, les budgets 2020 sont en train de passer au laminoir : -30, -50, voire -80 % pour certains ! C’est le temps des soldes et les premiers à partir sont les prestataires. Leur départ rime souvent avec l’arrêt d’une activité, car ils sont les seuls à avoir les compétences. Gare à la gueule de bois au lendemain des soldes.
L’élite parle à l’élite
Les présentations en Anglais se généralisent au Technocentre. La conférence du 11 décembre « FutureBridge Powertrain Vision » était intégralement en Anglais. Tant pis pour ceux qui voulaient en savoir plus sur les projets Moteurs, et ceux qui parlent plus « Mécanique » qu’Anglais.
Que la BNP soit avec vous
Les salariés Renault devaient signaler à la BNP avant le 15 décembre s’ils voulaient toucher ou non leur intéressement local. A défaut, celui-ci est bloqué 5 ans dans le Plan Epargne Groupe (PEG). C’est ainsi depuis les lois Macron, qui n’en rate pas une pour favoriser ses amis les banquiers. L’incitation consiste aussi à laisser son intéressement à la BNP pour ne pas payer d’impôt sur le revenu. Et si vous préférez le toucher, l’intéressement est exonéré de cotisations sociales. Et après Macron déplore qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses pour payer les retraites…
L’Alpine qui descend de la montagne
Le site de Dieppe, où est produite l’Alpine A110, fête ses 50 ans… et va voir sa production divisée par deux en 2020. Pour la direction de Renault, il n’y a aucune « menace sur la pérennité du site. L’ajustement se fera sur la population intérimaire ». Les 100 intérimaires sur 120 qui travaillent sur le site, et qui ne seront pas renouvelés, apprécieront. Une partie des 402 salariés Renault sont aussi incités à accepter des mobilités vers Sandouville ou Cléon, des sites qui eux aussi se débarrassent des intérimaires. Les ventes de l’Alpine sont en baisse. A 60 000 €, c’est pourtant donné.
Un CAFÉ corsé
La réglementation CAFÉ (Corporate Average Fuel Economy) prévoit des sanctions envers les constructeurs automobiles qui ne respecteront pas des niveaux d’émission de CO2. Ces sanctions s’appliqueraient en 2021 sur la base des véhicules particuliers neufs vendus en 2020. L’Europe espère une baisse de 30 à 40 % des émissions en imposant un maximum de 95g/km. Puisqu’il n’y a que la contrainte qui marche… Un constructeur qui dépasserait de 10g la moyenne qui lui est assignée, tout en commercialisant 1 million de véhicules, devrait ainsi débourser 950 millions d’euros. C’est un peu la situation de Renault. On verra si ces sanctions seront effectives. BMW ou Jaguar ont déjà été autorisés à dépasser les 95g/km, sous prétexte qu’ils produisaient des véhicules plus lourds que les autres constructeurs…
COPacabana
La direction de Renault se félicite d’avoir participé à la COP 25 à Madrid, et que Renault y ait été distingué pour son engagement écologique. Sauf que cette 25ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques a accouché d’une souris. Même le secrétaire général de l’ONU s’est dit « déçu ». « Le résultat de cette COP, marquée par un délit de fuite des puissantes économies du carbone, est totalement inacceptable », a de son côté dénoncé la directrice de Greenpeace. Mais le principal est que des dirigeants de Renault soient contents.
Ni De Meo ni maitre
Mardi dernier avait lieu le Conseil d’Administration de Renault qui a évoqué le remplacement de Bolloré. Les administrateurs pencheraient pour Luca De Meo, le patron de Seat. Il présente bien. Depuis le temps que la direction nous parle d’un « nouveau souffle », elle nous souffle juste un nouveau nom. Il faut dire que jusqu’à maintenant le conseil d’administration n’a pas brillé par sa vision et sa perspicacité.