L’étincelle du 16 mars 2021

Sans Bureau Fixe

La direction profite du télétravail et du Covid pour fermer « temporairement » les bâtiments Astéria, Pluton, le Gradient et le Connect à Vélizy. Du temporaire qui risque de durer vu ses projets immobiliers. Les salariés de ces bâtiments qui reviennent sur site sont invités à trouver eux-mêmes des postes de travail libres dans la Ruche. Quant à leurs occupants, ils sont priés de faire place nette pour les « visiteurs »… au risque de tomber sur des squatters à leur retour. Sympa l’organisation.

Jamais 3 sans 4

La direction impose trois jours de congé obligatoires pour ne pas avoir à les provisionner. Mais il faut encore qu’elle les impose entre le 12 avril et le 7 mai. Impossible de les accoler avec le lundi de Pâques (5 avril) ou le jeudi de l’Ascension (13 mai). Pour avoir une semaine complète, il faudra rallonger la mise jusqu’à 4. Dire qu’il y en a qui sont payés pour pousser si loin l’hypocrisie.

Vendredi tout est permis

Pour avoir une semaine de congés, la direction a voulu obliger les salariés à poser 5 jours, alors que les vendredis sont chômés. Elle a dû reculer face au mécontentement général. Comme quoi, c’est possible

N’y compensez plus

Les vendredis chômés ne sont plus neutralisés dans le portail Horaire Variable des ETAM et font passer les compteur HV en négatif. Réponse des RH : « Les choses rentreront dans l’ordre dès action de la paie. Tant que le portail n’est pas à jour, vous n’aurez pas la possibilité de poser de compensations. En revanche, vous pouvez poser des CTI ». Un bug qui tombe à pic pour vider les compteurs de congés.

Violation de contrat

Dans de plus en plus d’UET, des postes sont supprimés. Les chefs annoncent alors aux salariés concernés qu’ils doivent se trouver un poste ailleurs. Renault a pourtant obligation de leur fournir du travail : la direction s’y est engagée en signant leurs contrats de travail.

Ce n’est pas le moment de la fermer

Les 350 salariés des Fonderies de Bretagne ont appris que Renault avait décidé de vendre l’usine. À qui ? Mystère. Au printemps dernier, Renault avait reculé face à la mobilisation des salariés et annoncé une « revue stratégique » : une stratégie visant à gagner du temps et éviter que leur grève s’étende aux autres sites Renault aussi menacés. Il s’agirait maintenant de trouver un repreneur. La seule reprise à l’ordre du jour, c’est celle de la lutte contre la fermeture des fonderies et toutes les suppressions d’emploi.

L’Ingénierie dépasse les Borgne

La direction de l’Ingénierie s’apprêterait à externaliser la maintenance des moyens d’essais selon plusieurs syndicats. Une trentaine de salariés Renault de Guyancourt, Aubevoye et Lardy de la DEA-TM seraient concernés. Il n’y a pas de fumée sans feu, surtout que la méthode a déjà été pratiquée par Gilles Le Borgne à PSA. Aucune imagination.

Officier de CAR

Le 1er mars, le directeur de l’Ingénierie Renault était interviewé par la com’ interne sur le plan CAR21 qui vise à « rationaliser les effectifs » et à « réduire les coûts ». « Le plan démarre de manière timide » a déclaré Gilles Le Borgne qui s’adresse alors aux salariés : « je ne vous demande pas de quitter le groupe, mais au moins de regarder les opportunités qu’offrent ce plan ». Il n’a qu’à donner l’exemple.

Elior, restaurateur de profits

Les salariés d’Elior sont menacés par un plan de licenciement : 65 emplois doivent disparaître pour le seul TCR. Renault baisse ses contrats et ne prévoit pas de rouvrir tous les selfs. Renault et Elior (qui gère la restauration de 20 sites Renault en France) ont comme priorité la restauration de leurs profits sur le dos des salariés. Il est urgent de leur imposer l’interdiction des licenciements.

De Los Pesos

Le directeur industriel de Renault, Jose Vincente De Los Mozos, a revendu 15 000 actions Renault pour la somme de 610 000 euros. Renault les lui avaient attribuées gratuitement à titre « d’actions de performance ». Ça fait plaisir de voir que les efforts des salariés de Renault paient.

Menaces sur Lardy

Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a écrit à un sénateur de l’Essonne qui s’inquiétait de l’avenir du site Renault de Lardy que « Renault a conscience de la sensibilité du sujet. Les salariés se verraient proposer d’aller vers d’autres sites de l’IDF, si une décision de restructuration devait être prise ». Il s’en dit des choses entre Le Maire et Renault dont les salariés ne sont pas au courant…

Daimler liquide

Renault a vendu ses actions dans Daimler et empoché 1,14 milliards d’euros. De quoi rassurer les « investisseurs » et rebooster l’action Renault. Mais qui ne freine même pas la course interne aux économies. Pour défendre leurs emplois, les salariés devront mener leurs propres actions. 

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