Jeudi dernier, le gouvernement Macron a cédé ses 14 millions d’actions Renault achetées 2 ans plus tôt par… Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie. L’achat de ces actions en 2015 avait permis à l’Etat de passer de 15 à 19.7 % du capital de Renault, et d’empêcher l’AG des actionnaires de Renault de voter une résolution supprimant les droits de vote doubles pour ceux qui possèdent des actions depuis au moins 2 ans. Mais l’Etat avait aussitôt dû en rabattre et concéder un plafonnement de ses droits de vote et une non-ingérence dans les affaires de Nissan. Depuis Macron attendait juste que le cours de l’action Renault remonte pour ne pas les revendre à perte. Pas de quoi pavoiser donc.
La grande stratégie industrielle de Macron a fait long feu : Ghosn est le mandataire des gros actionnaires privés de Renault, il fait ce que ceux-ci lui demandent… et l’Etat n’a qu’à suivre.