L’attaque du Hamas a fait des centaines de morts parmi la population israélienne. Des enfants et des personnes âgées ont été tués dans la rue ou dans leur propre maison. Ils étaient visés directement, ce ne sont pas des victimes collatérales d’un conflit entre deux armées. De leur côté, Netanyahou et son gouvernement promettent une « vengeance terrible » qui a déjà fait des centaines de morts parmi la population de Gaza. Aucune cause ne peut justifier un tel massacre d’innocents de part et d’autre.
C’est bien la politique de Netanyahou et de ses alliés d’extrême droite, l’accélération de la colonisation de la Cisjordanie et la négation des droits nationaux des Palestiniens, qui fournit le terreau de cette guerre fratricide. Cette politique vient encore de démontrer qu’elle n’a jamais apporté aucune sécurité à la population israélienne.
50 ans après la guerre du Kippour, cette escalade guerrière ne peut qu’entrainer la région dans un nouveau conflit au détriment des populations civiles. L’attaque du Hamas a déjà mis un frein au rapprochement entre l’Arabie Saoudite et Israël qui étaient à la veille de signer un accord de normalisation, à la grande satisfaction de l’Iran. La politique du Hamas est aussi une impasse pour les Palestiniens. Si celle-ci vise à dresser un fossé de sang entre Arabes et Juifs, la « vengeance » de Netanyahou ne peut qu’approfondir ce fossé et pousser la jeunesse de Gaza dans les bras du Hamas.
La sécurité des populations juives ne sera jamais assurée tant que les populations arabes n’auront pas le droit de vivre elles aussi. Il n’y a pas d’autre issue que politique. Il faut en finir avec les régimes d’oppression qu’ils soient israéliens ou arabes. Les accords d’Oslo et leur solution à deux Etats sont depuis longtemps caducs. La seule perspective capable d’apporter la paix et la justice est celle d’un Etat binational socialiste des travailleurs de Palestine et d’Israël, et plus largement d’une Fédération socialiste des travailleurs du Moyen Orient.