Tous ensemble contre la loi travail

31marsDurant tout le mois de mars, la mobilisation des jeunes, les grèves et manifestations des travailleurs, ont rendu encore plus évident ce que chacun sait : tous ceux qui vivent de leur travail, ou espèrent en vivre un jour, sont contre la loi El Khomri. Ne la soutiennent que les patrons et les politiciens à leur service. Maintenant, il faut passer aux actes et entrer tous dans la lutte pour le retrait de cette loi.

Les rafistolages du gouvernement n’entament pas la colère. Et pour cause, il s’agit toujours d’une attaque sans précédent contre les quelques protections légales offertes par le Code du travail.

Pendant des décennies, les travailleurs se sont battus, parfois au prix de leur vie, pour obtenir la journée de travail de 8 heures. Cette dernière est inscrite dans le Code du travail depuis 1919. Elle était déjà sérieusement attaquée à coups de dérogations et voilà que le gouvernement veut carrément permettre la journée de 12 heures sur simple accord d’entreprise ! Voilà la « modernité » vue par les patrons : le retour un siècle en arrière. Et il en va de même pour tous les autres points de cette loi qui, à l’image de l’ensemble de la politique du gouvernement depuis 2012, est entièrement en faveur du patronat et contre les travailleurs.

Ils sont tous ensemble…Soyons-le nous aussi !

À droite, on reproche simplement au gouvernement de ne pas aller assez loin. Comme au Front national. Tous sont main dans la main avec le patronat. Personne ne viendra nous sauver en 2017. Alors sauvons-nous nous-mêmes !

L’écrasante majorité des travailleurs est contre cette loi. Le gouvernement le sait mais, comme le dit Myriam El Khomri, « l’opinion publique n’est pas la seule boussole du gouvernement ». En clair, ils se fichent de ce qu’on pense. La seule façon de les faire reculer est de leur montrer par notre mobilisation, la plus large possible, qu’ils ont bien plus intérêt à retirer la loi qu’à s’obstiner.

La journée de grève et de manifestations du 31 mars est l’occasion de construire cela. Partout, nous pouvons discuter entre collègues, y compris avec les plus sceptiques, pour nous convaincre que tous ensemble nous avons la force de les faire reculer. Que sans nous, rien n’est produit, aucune richesse n’est créée, et que c’est cela notre force. Et que la première étape pour le mesurer est de se mettre en grève et d’aller manifester jeudi prochain. C’est le moment de nous réunir en assemblées générales, en comités de mobilisation, de nous concerter, de nous coordonner et de préparer la suite.

Le 31 mars… et après

Bien entendu, le gouvernement ne cèdera pas dès jeudi soir. Ils utiliseront toutes les ficelles à leur disposition. Ils tenteront de nous dénigrer. Ils essayeront d’instrumentaliser les attentats de Bruxelles pour qu’on se range derrière eux. Ils enverront la police provoquer des affrontements, notamment avec les jeunes, pour casser le mouvement, comme les trois brutes en uniforme qui ont tabassé un lycéen la semaine dernière.

Le combat contre les licenciements, les salaires bloqués et le travail qui s’intensifie ne fait que commencer.

Les grèves, les manifestations, les assemblées générales doivent se poursuivre jusqu’au retrait de la loi. Chacun peut s’investir dans ce mouvement, débattre de la suite de la mobilisation et des formes qu’elle prend, le 31 mars et aussi dès le lendemain.

Une chose de sûre : la colère qui va s’exprimer jeudi prochain ne doit pas retomber et doit continuer de s’exprimer les jours suivants.

Jeudi 31 mars, tous en grève et à la manifestation à Paris, place d’Italie à 13h30

 

Éditorial des bulletins d’entreprise du 28 mars 2016

 

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